«L’important, c’est que ta vie réponde à tes valeurs»
[vc_row][vc_column][vc_separator][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Une femme et son plus grand secret consiste à une série de portraits qui mettent en lumière des femmes d’exception, des leaders dans leur milieu qui nous livreront, à chaque mois, leur plus grand secret pour devenir la leader de leur propre vie.
Je suis très fière de te faire découvrir mon invitée de novembre, une femme qui a une vision bien à elle, lorsque l’on parle de l’importance d’avoir une carrière et qui l’assume complètement, Cléo Hamet.
C’est après avoir quitté une carrière florissante, pour se consacrer à ses deux premiers enfants, qu’elle réalise un objectif, encore plus important à ses yeux que la vie professionnelle, celui de devenir famille d’accueil et d’ajouter un troisième enfant au noyau familial. Parce que, pour elle, il est tout a fait normal de donner au suivant. Maintenant libre de faire ce qu’elle veut de son temps, elle choisit de le donner, entre autres, à diverses causes qui lui sont chères.
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_custom_heading text= »COMMENT DEVENIR LA LEADER DE SA PROPRE VIE » font_container= »tag:h1|text_align:left » use_theme_fonts= »yes »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Bonjour Cléo, peux-tu d’abord nous expliquer qu’est-ce que ça représente pour toi devenir la leader de ta propre vie, professionnellement puis personnellement?
CH: Pour moi, devenir la leader de ma propre vie, c’est d’être libre de mes choix, de les assumer à cent pourcent et tout ça en étant heureuse!
La nouvelle page de mon histoire a commencé lorsque mon conjoint voulait que je reste avec mon premier garçon, un peu plus longtemps, au lieu de retourner sur le marché du travail. Il voulait que j’en profite, car il voyait l’étincelle dans mes yeux, quand j’étais avec le petit. Je m’épanouissais beaucoup plus à la maison que je m’étais épanouie dans les dernières années au travail.
À cette époque, je stressais à l’idée de retourner sur le marché du travail, car je connaissais la charge de travail que ça impliquerait. Et c’était loin d’être du 9@5! J’étais une gestionnaire en ressources humaines. L’équilibre travail-famille n’était pas réaliste, voir impossible.
J’ai donc décidé de donner ma démission. Ça n’a pas été facile, car l’image de la femme au foyer est très péjorative, selon moi. Je trouve que celle-ci est vue comme une « perte » pour la société, parce qu’elle donne l’impression qu’elle n’utilise pas son plein potentiel. D’ailleurs, j’ai déjà reçu des commentaires à ce sujet, soulignant le fait que l’éducation scolaire que j’avais reçue (j’ai un deuxième cycle à l’université, niveau maîtrise) n’était pas « utilisée ».
Ensuite, je suis tombée enceinte de mon deuxième enfant. Ce n’est qu’après cette seconde grossesse que je suis retournée brièvement sur le marché du travail. Mais je ne sentais pas que j’étais la leader de ma vie. Je pense que je suis retournée pour prouver aux autres et à moi-même que je n’étais pas simplement la « femme au foyer ». Pour répondre aux normes de la société, le message qui est véhiculé, pour être épanouie, une femme se doit d’avoir des enfants ET de travailler. Mais cette norme n’est pas bonne pour tous.
À ce moment là, mon conjoint et moi avions un objectif que nous considérions plus important que la vie professionnelle. Un objectif de vie. Un objectif qu’on s’était donné plusieurs années auparavant. Et là, nous trouvions que c’était le temps, nous allions devenir famille d’accueil. C’est alors que notre dernier est arrivé dans notre vie.
Être leader de ma vie, c’est d’avoir pris la décision de « rester à la maison« , de l’assumer et surtout, d’être heureuse. De ne pas se laisser affecter par l’opinion des autres, ce qui a longtemps affecté ma vie. Être leader de ma vie, c’est d’avoir fait le choix de donner mon temps à quelqu’un d’autre, car mon plus jeune a eu besoin de beaucoup de mon temps. Il avait de petits retards au niveau de son développement. Encore aujourd’hui, on a régulièrement des rendez-vous médicaux, en plus de ceux avec la DPJ.
Certains me disent : Bravo! Wow! C’est incroyable ce que vous avez fait. Quelle générosité! Mon avis? C’est normal. On donne au suivant. Ça fait partie de mes valeurs profondes. C’est ça aussi être leader de sa vie. Faire valoir ses valeurs. Allez jusqu’au bout de ses convictions.
Bref, il y a toute sorte de façons d’être une leader. Il existe plus que la typique directrice d’une boîte. Être une leader, c’est aussi être à l’écoute des autres, savoir s’adapter à notre environnement, savoir changer, s’améliorer et grandir.
Pour moi, c’est de pouvoir faire une différence et « Lead by example ». J’ai toujours pensé qu’il était important d’être une meilleure personne pour faire un meilleur monde. En devenant famille d’accueil, je « leadais » donc par l’exemple.
Quand j’occupais un emploi à l’extérieur, j’étais moi-même une « workaholic« . Je travaillais des heures de fou. L’ancienne vision que j’avais de la vie: on embarque dans un train. Ce train s’en va par en avant et toujours plus vite. On commence en bas de l’échelle et il faut toujours la monter. Aller plus haut, plus loin, plus vite. Mais ce train de vie n’est pas fait pour tous…
J’ai le luxe et l’immense privilège maintenant de pouvoir faire ce que je veux avec mon temps. J’ai décidé de non seulement le donner à mes enfants (je peux aller à toutes leurs sorties!!), mais aussi de le donner à diverses causes. La Croix-Rouge, la Sclérose en plaques, le cancer par le passé, la fondation de l’école de mes deux grands, la garderie du plus petit.
« Rester à la maison » n’est pas pour tous. Moi, je tripe. Je m’épanouis dans mile et un projets. Il y en a pour qui ce serait le contraire de la liberté. Mais pour moi, ça me permet de leader ma vie comme je l’entends.
L’éducation scolaire que j’au eue, je ne la considère pas perdue. Au contraire, je peux mieux la transmettre à mes enfants, en ayant le temps de leur parler de divers sujets, d’avoir une opinion sur de multiples thèmes, dont la politique (même ma fille du haut de ses six ans a réagi à l’élection de Trump!). Avoir le temps d’aller chercher mes enfants à 15 heures; de faire les devoirs; de parler de sujets passionnants avec eux; de les amener à devenir, à leur tour, de futurs leaders; et aussi d’avoir un équilibre dans sa vie de fou. C’est ça aussi être la leader de sa propre vie!
[/vc_column_text][vc_custom_heading text= »AIDER LES AUTRES AVANT TOUT » font_container= »tag:h1|text_align:left » use_theme_fonts= »yes »][vc_column_text]Comment ton histoire de vie a pu t’être utile? Y a-t-il eu un point tournant qui t’a amenée à devenir la personne que tu es aujourd’hui? Quelles sont les difficultés que tu as vécues qui t’ont poussée à changer? Quels sont les apprentissages que tu en retires aujourd’hui et qui sont devenus des atouts pour toi?
CH: Nous sommes tous influencés par notre passé et par notre éducation. Nous sommes qui nous sommes de par nos parents et de notre environnement (amis, travail, événements marquants, etc.). Lorsque mon conjoint et moi avons passé les divers tests et entrevues de sélection pour devenir famille d’accueil, j’ai dû passer beaucoup de temps à réfléchir et à comprendre pourquoi je voulais entreprendre cette démarche.
Après avoir complété de nombreux questionnaires et avoir répondu à de multiples questions, j’en suis venue à la conclusion que j’ai été influencée par des situations d’injustices qui se sont produites, auprès d’un membre de ma famille, lorsque j’étais petite. Et cette personne avait du mal à interagir avec son environnement. Je me retrouvais donc à défendre constamment physiquement ou mentalement cette personne face aux gens qui l’entouraient de proche ou de loin. Je crois que, lorsque l’on fait face à de telles situations, ça forge nos valeurs.
J’ai donc su, à partir d’un très jeune âge, que je voulais aider les autres, mais sans trop savoir pourquoi. D’ailleurs, avec l’étude de mon passé, j’ai réalisé que mon premier vrai bénévolat fut à l’âge de treinze ans! Chaque samedi, pendant un an, j’allais aider les animaux chez Miaouf (un organisme du genre de la SPCA qui n’existe plus aujourd’hui).
Un autre point qui fut un autre grand tournant dans ma vie est qu’à trente ans, j’ai frappé un mur. J’ai fait ce que l’on appel un épuisement professionnel. J’ai été en arrêt de travail pendant trois mois. Comme je l’écrivais plus haut, je pensais que dans la vie, il fallait travailler fort, très fort et absolument monter les échelons. C’était les exemples que j’avais autour de moi. Particulièrement ceux de mon père qui est une sommité mondiale dans son domaine. La barre était haute. Je devais donc devenir vice présidente des ressources humaines à tout prix.
Cet arrêt obligatoire (je dis obligatoire, car mon corps me parlait et m’ordonnait d’arrêter) m’a permis de prendre du temps pour moi et de me poser les bonnes questions. J’ai consulté pendant un an un merveilleux psychologue. Il m’a ouvert les yeux (en plus du yoga que j’avais entrepris et de l’écriture d’un journal). Il m’a fait réaliser que mon cœur ne battait pas, il « débattait« . Et en parlant autour de moi, j’ai réalisé que je n’étais pas la seule dans cette triste situation. Plusieurs avaient fait des « burnouts », mais c’était tabou, car c’était vu comme une faiblesse. Beaucoup plus qu’aujourd’hui.
Voulais-je faire partie de cette vie de fou? C’était donc les premiers pas qui m’ont amenée à être ma propre leader. Je réalisais enfin, comme me disait mon psychologue de l’époque, que « les émotions, ça ne se gère pas, ça se digère ».
Un autre moment tournant dans ma vie est tout le processus entourant la volonté de devenir famille d’accueil. Le simple fait d’avoir fait l’annonce à nos proches fût un événement en soit. Nous avons été ébranlés par le jugement des autres. Il faut être solide lorsque l’on prend une décision comme celle-là, pour ne pas se laisser influencer par l’opinion négative de nos proches.
Dans la vie parfois, les gens vont donner l’opinion de ce qui est bon ou moins bon pour eux. Par rapport à leur vie, leurs outils, leurs craintes. Il est donc important d’être capable d’accepter l’opinion des autres, sans pour autant changer notre propre opinion. Dans la vie, chacun a droit à son opinion. Et il faut se détacher de ça. Il ne faut pas à tout prix vouloir le « blessing » de ceux autour de nous. À chacun son histoire, son passé et son vécu.
Les trois ans qui ont suivi ont aussi contribué à forger mon histoire de vie. Comme je le disais plus haut, mon dernier a eu besoin de beaucoup de mon temps. Je pouvais, à nos débuts, passer cinq jours de suite à l’hôpital Sainte-Justine. Encore aujourd’hui, on a des rendez-vous à chaque semaine.
Quand tu vois quelqu’un proche de toi qui a toutes sortes de petites difficultés, quand on t’apprend que ton petit n’aura pas la même chance que les deux grands et ira dans une école spécialisée, ça change ta façon de voir la vie. Tu t’accroches moins dans les fleurs du tapis. Encore plus qu’avant, tu mets le focus sur le fait que l’important, c’est d’être heureux dans la vie. L’important, c’est que ton petit dernier soit heureux. C’est d’accepter qu’il n’ira peut-être pas à l’université et de miser plutôt sur son bonheur.
Donc le travail à tout prix, la vie de fou, le tourbillon constant relié aux deux parents qui veulent être professionnels… peut-être qu’il y a autre chose dans la vie… Ça renforcit tes valeurs profondes.
Une des dernières expériences à la Croix-Rouge qui a contribué aussi à mon histoire de vie est d’avoir aider les Syriens à leur arrivée au Canada, à la fin 2015 et début 2016. Une de mes plus belles expériences à vie. Lorsque tu tiens des enfants dans tes bras qui ont vécu la guerre, qui sont nés dans des camps de fortune, qui arrivent au pays avec leurs parents, leurs cinq frères et sœurs avec une seule valise vide et qui sont résilients, ça remet les choses en perspective. Il y a eu des situations si difficiles que je revenais à la maison en pleurant. Les Syriens faisaient preuve, après toutes leurs épreuves, d’une ouverture d’esprit, d’une générosité, d’une sympathie que je leur croyais impossible.
Des expériences comme ça, ça remet les pendules à l’heure. Ça remet les valeurs aux bonnes places. D’ailleurs, une de mes valeurs est l’ouverture d’esprit, mais j’ai réalisé que j’avais tout de même des préjugés. Accepter les autres, leurs différences, donner des chances, faire preuve de flexibilité, le pardon… toutes de belles valeurs qui m’ont toujours tenue à cœur, mais qui ont été renforcies par cette expérience.
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_custom_heading text= »UN BONHEUR QUI SE TRAVAILLE » font_container= »tag:h1|text_align:left » use_theme_fonts= »yes »][vc_column_text]En quoi est-ce que le fait d’être la leader de ta propre vie peut t’aider à la dessiner à ton image?
CH: Les choix que j’apporte dans ma vie depuis huit ans, ce sont MES choix et MES décisions. Je sens que je suis la responsable de ma vie, menée par moi. Je peux donc dessiner ma vie comme je l’entends. L’important, c’est que ta vie réponde à tes valeurs, « That you walk the talk ». Qu’il n’y ait pas un écart trop grand entre ce que tu dis et ce que tu fais. Et c’est là que tu vas être heureuse. Et lorsque tu es bien avec toi-même, alors c’est là que tu deviens une leader.
Personnellement, je suis d’avantage inspirée par quelqu’un de qui émane le bonheur, qui a trouvé l’équilibre (« L’Art du bonheur », du Dalaï Lama… un livre qui a été l’une de mes meilleures inspirations!!!) que par quelqu’un de qui émane le stress et l’angoisse, même si elle est PDG d’une grande entreprise. D’ailleurs, une des sections de « L’Art du bonheur », dont je retiens le plus, c’est que la vie est injuste et s’il nous arrive de bonnes choses, alors il faut le considérer comme un extra. Le bonheur, ça ne vient pas tout seul. Ça se travaille.
[/vc_column_text][vc_custom_heading text= »PRENDRE LE TEMPS… » font_container= »tag:h1|text_align:left » use_theme_fonts= »yes »][vc_column_text]Quel est ton plus grand secret qui te permet de faire grandir cette leader jour après jour?
CH: Mon plus grand secret, c’est de s’écouter. Savoir quand s’arrêter. Respecter ses limites. Ne pas se laisser influencer par la société. Si tu es dépassée, tu ne pourras pas leader. Tu as toujours le choix dans la vie. Il faut prendre quelques minutes pour respirer. Des fois, c’est tout ce que ça prend. Quelques minutes par jour, ça aide vraiment. Même si on est au travail devant son ordinateur, on peut s’arrêter et reprendre son souffle. Une sorte de mini-méditation. Se recentrer sur soi-même.
Prendre le temps d’écouter les gens qui nous sont chers, pour grandir, d’abord en acceptant les critiques constructives des autres. Car il n’y a personne de parfait sur cette terre. Après l’avoir accepter et bien on peut travailler sur soi!
Prendre le temps en couple… sans enfants. Je pars à chaque année avec mon conjoint, pendant une semaine. Ça recharge les batteries. Et avant d’être mère, j’étais une femme, à part entière. Il ne faut pas l’oublier! De plus, nous sortons régulièrement avec nos amis. Notre cercle social est très important pour nous, ça nous ressource ça aussi!
Et évidemment, apprécier ce que l’on a. Nos enfants, leur santé et tous les petits bonheurs que la vie nous apporte. Mais pour faire ça, il faut s’arrêter et laisser notre cœur battre et non « débattre« .
[/vc_column_text][vc_custom_heading text= »FAIRE TOMBER LES PRÉJUGÉS » font_container= »tag:h1|text_align:left » use_theme_fonts= »yes »][vc_column_text]Comment entrevois-tu la place que cette leader pourrait prendre dans le monde dans lequel nous vivons? Quel impact significatif pourrait-elle avoir à plus grande échelle?
CH: Nous vivons dans un monde de fou, sous pression et très stressant. Si je peux montrer un autre exemple que celui de l’exemple typique qui dit que la femme heureuse doit avoir des enfants, travailler et avoir un horaire de fou… Si je peux aider à faire diminuer les préjugés à ce niveau. Si je peux inspirer une seule femme à faire autre chose que le traditionnel métro-boulot-dodo. Si je peux démontrer que « rester à la maison », c’est bien plus que de simplement faire les commissions, le souper et les devoirs…
J’ai des copines qui sont aussi « à la maison » et qui ont trois enfants, comme moi. Ces femmes s’impliquent aussi, elles font une différence dans la communauté. Le monde est avantagé d’avoir ces femmes dédiées à d’autres causes que le travail.
Certaines me disent : ah moi, j’aimerais ça, mais on n’a pas les finances. Comme je disais plus haut, on a tous le choix dans la vie. Malheureusement, la société nous dicte d’avoir la grosse voiture, les vêtements derniers cris, d’être consommateur quoi! J’ai des copines qui l’ont fait, quand leurs finances étaient plus serrées, mais elles ont fait des choix. Certaines ont cependant décidé de travailler à temps partiel. Comme je disais plus haut, l’important c’est de s’écouter. De se respecter. Et d’être heureux!!![/vc_column_text][vc_separator][vc_column_text]Cette histoire t’inspire? J’adorerais que tu me partages tes impressions dans les commentaires plus bas!
Tu aimerais toi aussi revoir tes choix professionnels, puis personnels afin qu’ils soient plus alignés avec tes valeurs profondes? Vivre enfin ce sentiment que tu t’écoutes et te respecte vraiment?
Contacte-moi pour un appel découverte sans frais, nous verrons ensemble comment mon forfait – Nouveau départ pourrait convenir à tes besoins.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_empty_space][/vc_column][/vc_row]